Les Gangs de Femmes en 1900

Posted by Jeremy T on

Contexte

En 1906, les femmes travaillent et forment 37 % de la population active.

La majorité des jeunes parisiennes travaillent à l’atelier. En tant que couturières, fleuristes, blanchisseuses, ou encore cigarières.

Elles gagnent en moyenne 2 francs 25 pour 10 heures de travail.

Atelier de couture paris 1900

Les inégalités de salaire entre hommes et femmes sont énormes, et le régime patrimonial impose que le salaire de la femme soit géré par le mari.

Cette situation est très compliquée dans les familles ouvrières lorsque le mari dépense tout l’argent gagné par sa femme dans les jeux ou au bar.

En 1907, les femmes mariées obtiennent le droit de disposer librement de leur salaire.

Les jeunes filles pauvres, souvent venus de province, mène une vie libre de tout contrôle parental.

La plupart du temps, leur salaire d’atelier ne suffit pas à payer toutes les charges.

En plus, elles font face à toutes les tentations parisiennes, auxquelles elles ne peuvent résister.

Le Caveau des Innocents Femmes Apaches

Les bals sont à l'origine de la chute de beaucoup de jeunes filles.

C’est dans ces endroits qu’elles font des mauvaises rencontres.

Avec de jeune souteneur ou des femmes expérimentées, qui leur font gouter à la fête et à la vie facile.

Rapidement, elle s’abandonne et tombe dans la prostitution.

Les Femmes Apaches

Les femmes apaches ont une liberté de choix et de circulation qui dénote par rapport à la sage bourgeoisie.

Elles vont et viennent dans les quartiers et les bistrots, et changent d’homme s’ils ne font pas l’affaire.

Parmi elles, il y a des prostitués, mais aussi des voleuses, des guetteuses avisées, et d’habiles messagères

Femmes Apaches Parisiennes

Les voleuses sont en grand nombre.

Elles opèrent dans les grands magasins.

Il leur est facile de faire disparaître toute sorte d’objet dans leurs grandes robes.

En 1900, la moitié des vols commis dans le quartier de Saint-Merri le sont au Bazar de l’Hôtel de Ville. 

Les inspecteurs du magasin prennent sur le fait des femmes, souvent jeunes, et étrangères au quartier.

Duel de femmes apaches

Les femmes Apaches savent se battre et à l’occasion, elles manient le couteau.

Elles confectionnent leurs propres armes, comme ces sacs avec de la peau d'anguille bourrée de plomb ou de sable.

Elles se font appeler les Amazones, les Apaches en Jupons ou les rôdeuses de barrière.

 

Elles portent une jupe à carreaux ou un tablier rouge, un collier de velours, des sabots appelés claquettes et un haut chignon. 

Elles déploient de superbes chevelures sans jamais porter de chapeau.

Les Apaches en Jupons

Les filles Apaches rejoignent une bande masculine par l’intermédiaire de leur amant, ou forment leur propre bande , souvent après un passage dans la Prison de Saint-Lazare où elles se rencontrent.

 

Moins soumises qu’on ne pourrait le penser, les filles apaches savent répondre à la violence de leurs conjoints, lorsqu’ils dépassent les bornes.

Attitude qui perturbe les bourgeois, pas habitués à ce phénomène de féminisme naissant.

 

Par exemple, Suzanne Moulin, dit Casque d’Ébène, voleuse de bicyclette, n’hésite pas à faire usage d’une arme contre un amant insistant qui l’importune.

Femme Apache de Paris


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